Une ministre Verte se moque effrontément de l’environnement

Allemagne – « Faites ce que je dis, mais ne faites surtout pas ce que je fais ! » : cette formule que nous pourrions aisément mettre dans la bouche de toutes les personnalités politiques, sied particulièrement à la ministre des Affaires Etrangères allemande qui n’a pas hésité, bien que faisant partie du mouvement des Verts à se faire affréter un avion de l’armée de l’air à titre personnel pour assister, à un match opposant son pays à la Suisse lors de l’Euro 2024.

Annalena Baerbock descendant sur son 31 de l’avion gouvernemental, sa résidence secondaire et gratuite !

Des avions nommés désir

Chacun sait que la cheffe de la diplomatie adore les avions à tel point qu’un nombre croissant de ses compatriotes s’interrogent à savoir si elle est payée pour tenter de régler les conflits sur terre ou pour se contenter de les déplorer dans les airs. Sur cent photos publiées de la ministre, plus des trois quarts ont été prises à la montée ou à la descente de ces appareils volants dont on nous dit que, de tous les moyens de locomotion, ils sont de loin les plus polluants. Si Annalena Baerbock avait décollé de Munich, de Dresde ou de Leipzig pour se rendre au Luxembourg, son caprice de princesse lui aurait été éventuellement pardonné mais c’est de l’aéroport de Francfort-sur-le-Main, le plus grand du pays et le quatrième à l’échelon européen, qu’elle s’est envolée pour rejoindre celui du Duché. Le temps qui lui a été nécessaire pour rejoindre ou s’éloigner des deux zones d’embarcation ajouté à celui de vol, équivaut à quelques minutes près celui dont elle aurait eu besoin pour effectuer le trajet en voiture électrique, le nouveau dada de ses amis verts, mais aussi, ce qui ne manque pas d’interpeller, en train. Si elle opté pour ce mode de locomotion elle aurait apporté sa contribution au combat que mènent les protecteurs de la nature, les vrais, afin que les milliers de kilomètres de voies ferrées désaffectées soient remises en circulation. Cette lutte pour un monde plus propre et moins pollué, Mme Baerbock la jette à la poubelle comme une vieille serpillière, lorsque son propre confort et ses propres privilèges sont remis en cause. Comme elle est partie tard dans le soirée probablement à cause des innombrables dossiers qui s’accumulent sur son bureau à force de vouloir mettre son nez partout, à Kiev, à Tel Aviv, à Washington mais aussi naturellement à Bruxelles, il lui a fallu un permis spécial pour respecter les règles en matière d’autorisation des vols de nuit édictées par l’aéroport de Francfort. Cette expédition nocturne a été d’autant plus critiquée que la ministre appartient à une famille politique qui n’a cessé de dénoncer les méfaits de la coupe d’Europe de football sur l’environnement. Parmi les reproches adressés aux organisateurs se trouvait en effet et à juste titre celui qui a consisté à ne pas avoir mis fin aux courts-courriers aériens. Il était prévu que soient imposés les itinéraires pouvant être parcourus par un liaison ferroviaire d’une durée de deux heures et demie maximum. Or, cette recommandation, dans la plupart des cas, n’a pas été respectée. Parmi les exemples illustrant le manque total de respect à l’égard d’une politique climatique raisonnée, le déplacement de l’équipe de France a également suscité de vives indignations. Après avoir battu les Belges en huitièmes de finale du championnat d’Europe, les Bleus ont regagné en avion leurs quartiers à Paderborn alors que la rencontre avait eu lieu à Düsseldorf. La durée du vol pour parcourir une distance de 145 kilomètres s’est élevée à trente minutes, soit autant que celle nécessaire au trajet en bus depuis l’aéroport au siège de l’équipe.

Baerbock sur les plages du pacifique sud: ce voyage à 15.000 km qui n’était pas prioritaire a suscité de vives polémiques.

Baerbock : une hirondelle très stylée !

Toutes les études révèlent que les trajets courts en avions génèrent infiniment plus d’émissions de CO2 que le bus ou le train. Celles émanant, par exemple, d’un vol direct en aller simple entre Hanovre-Hambourg, un trajet qui a concerné l’équipe turque stationnée à Barsinghausen en Basse-Saxe, correspondent à 31,6 kilogrammes de dioxyde de carbone, soit 6,5 et 7,9 fois plus que le bus ou le train. Erin Vera, responsable de la campagne « Travel Smart » initiée par l’organisation environnementale « Transport & Environment » (T&E), constate que les équipes participant au Championnat d’Europe auraient pu aisément réduire de 60% leurs émissions de CO2, si elles avaient daignées renoncer aux courts-courriers aériens. Par ailleurs, il faut préciser que les appareils réservés aux équipes provoquent un niveau élevé d’émissions car ils se déplacent à vide avant d’embarquer les joueurs. La société Euro 2024 GmbH en charge de l’événement réplique en déclarant que la situation s’est considérablement améliorée par rapport à l’édition 2016 de la Coupe d’Europe au cours de laquelle tous les voyages avaient été effectués en avion, ce qui n’a pas été le cas cette année, de nombreuses équipes ayant privilégié les transports terrestres, lorsque les courtes distances le leur permettaient. Cette affaire de ministre se transformant en hirondelle a d’autant plus choqué que celle qui en est à l’origine a trahi les principes de base de son propre parti. Par ailleurs ce n’est pas la première fois qu’Annalena Baerbock utilise à des fins personnelles les services de l’armée de l’air, quitte à en perturber la logistique. Comme si cette même armée n’avait pas eu d’autres chats à fouetter en août 2022, soit six mois après le déclenchement de la guerre en Ukraine, la ministre des Affaires Etrangères lui a ordonné la mise en place d’un équipage spécifique destiné à la transporter à Copenhague dans le seul but de lui faire économiser trois heures de son temps précieux. Si c’est nécessaire à ses yeux, elle n’hésite pas à voyager la nuit. Que les riverains des aéroports soient dérangés par le bruit est le dernier de ses soucis, l’essentiel est qu’elle arrive à bon port, bien reposée et surtout impeccablement fardée. Car il ne faut pas oublier que l’apparence physique joue un rôle de premier plan dans le vie professionnelle de la diplomate en chef. Depuis qu’elle est entrée en fonction, elle est dans le viseur de l’association de défense des contribuables (BdSt) qui l’a repérée en tant que championne des dépenses publiques au sein du gouvernement. L’an dernier, la « beauté » de la ministre a coûté plus 136.500 euros aux contribuables, somme à la laquelle il faut ajouter un forfait mensuel de 8.925 euros d’honoraires mensuels versé à sa maquilleuse et 178.764 euros d’honoraires perçus par son photographe. Total des courses : plus de 422.000 euros de dépenses publiques pour une seule et même personne. De quoi faire réfléchir sur ce gouvernement qui se proclame social-démocrate et prétend faire tout son possible pour sortir les plus vulnérables de la précarité ! (kb & vjp)

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