Un élu roumain plaide la cause des vaccinés

Roumanie/Bulgarie/Russie – Le président du conseil départemental de Timisoara, Alin Nica, qui est également, depuis le week-end dernier le vice-président du PNL le parti au pouvoir mis à mal actuellement pour sa gestion calamiteuse de la crise sanitaire, s’est entretenu ce mardi à Bucarest avec le Premier ministre Florin Cîțu et le ministre de l’Intérieur Lucian Bode afin de les convaincre de cesser de fermer l’industrie hôtelière et les installations sportives, même lorsque les niveaux d’incidence sont élevés. Alin Nica a également plaidé pour que les écoles restent ouvertes et, suite à la consultation de Bucarest, s’est à nouveau prononcé contre les mesures de verrouillage et de quarantaine. «Le passeport vert doit être utilisé à grande échelle et les vaccinés doivent pouvoir en profiter de partout » a déclaré M. Nica. Il a poursuivi en insistant sur le fait que « l’économie et le système scolaire ne doivent pas être étranglés davantage par des lockdowns déraisonnables ». M.Nica qui s’était déjà, au printemps dernier, interrogé sur l’efficacité réelle des mesures de confinement les remet aujourd’hui carrément en cause car il part du principe que les indiscutables performances de vaccins laissent la porte ouverte à une reprise des activités qu’elles soient d’ordre économique, social ou culturel.

Alin Nica monte au créneau pour défendre les droits des personnes vaccinées

Un passeport vert à grande échelle

Les autorités de protection civile de Bucarest devraient enfin cesser de traiter le pays comme une institution fermée aux maladies infectieuses. Cette vision purement médicale devrait être abandonnée dès que possible et il faudrait non seulement décider des restrictions à l’adresse des pourfendeurs de la vaccination, mais aussi « montrer aux vaccinés qu’ils méritent la protection, la mobilité et l’accès aux services qui leur ont été promis ». M.Nica évoque une statistique qui en dit long sur l’irresponsabilité d’une majorité des ses concitoyens : 97 % des patients Corona actuellement traités dans les hôpitaux ne sont pas vaccinés. C’est un risque qu’ils ont accepté, a-t-il précisé, ajoutant qu’il ne voulait pas commenter la décision de ne pas se faire vacciner, mais que tous ceux qui avaient reçu la vaccination devraient bénéficier de leurs droits. Il est fort probable qu’après la quatrième, il y aura d’autres vagues d’infection et que la communauté devra apprendre à vivre avec le virus. La priorité doit donc être « donnée aux mesures qui soutiennent l’éducation, l’économie et la santé en général, et non à celles qui les enterrent. » C’est pour cette raison que le passeport vert numérique a été inventé, afin que ceux qui le possèdent puissent également l’utiliser dans tout le pays, a encore expliqué l’élu de Timisoara. Les associations d’entreprises qu’il a consultées sont sur la même longueur d’onde que lui.
Mercredi, le taux d’incidence à Timisoara a grimpé à 8,08. et le comité départemental de protection civile s’apprête à mettre en œuvre de nouvelles mesures. 494 nouveaux cas ont été signalés par le département de Timisoara, dont 217 à Timisoara, 28 à Dumbrăvița et 26 à Girok/Giroc. Dans les municipalités de Moravitza/Moravița (13,04), P²dureni (10,79) et Neumoschnitza/Moșnița Nouă (10,45), le score d’infection est supérieur à 10. Selon l’autorité sanitaire, 15 foyers d’infection sont actuellement observés. Il y a maintenant 17 cas au lycée Busiasch/Buziaș, 17 dans une entreprise à Utvin et 14 infections sont maintenant connues à la prison de Timisoara. Le ministère de l’éducation ayant décidé mercredi de ne pas fermer les écoles si la valeur de l’incidence dépasse 6, l’enseignement en classe se poursuivra à Timisoara et dans le district la semaine prochaine. A l’instar de la Bulgarie mais aussi de la Russie, la Roumanie est confrontée à une incompréhensible vague de scepticisme à l’égard des vaccins qui semblent être le seul moyen pour certaines couches de la population de manifester leur mécontentement. Tous les chercheurs de tous les pays qui ont déployé tous leurs efforts pour développer en un temps record plusieurs types de vaccins s’attendaient à tout sauf à cet effet secondaire et il ne faudra pas s’étonner si certains d’entre eux soient victimes de dépression par manque de reconnaissance. (Source : adz/ Adaptation en français : pg5i/vjp) – Nombre de mots : 645

 

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