L’IIB élargit son influence en Hongrie

Russie/Hongrie/France – L’International Investitionsbank (IIB) a signé cette semaine un accord de coopération stratégique avec la banque hongroise OTP dans le cadre de son 105è conseil organisé à Budapest. L’IIB, dont le siège est implanté à Moscou, tente depuis plusieurs années de retrouver sa place dans le monde des affaires. Créée en 1970, elle était alors l’institut financier de référence des républiques soviétiques, des territoires sur lesquels elle opère toujours par le truchement de filiales en Bulgarie, République Tchèque, Slovaquie, Roumanie et Hongrie, ainsi qu’au Vietnam et à Cuba. Depuis la levée du rideau de fer, elle n’a plus les mêmes pouvoirs et n’est plus comparable aux organismes financiers occidentaux.  Sur les échelles de notation financière de référence, elle atteint au mieux la note A2 chez Standard & Poor’s (qualité moyenne supérieure) et de BBB+ chez Moody’s (qualité moyenne inférieure). En 2015, ses fonds propres ne s’élevaient qu’à 374 millions d’euros, ce qui l’oblige, pour se développer, à coopérer avec des partenaires leaders sur leur territoire. C’est le cas de l’OTP hongroise, fondée en 1949 à Budapest. L’OTP fait partie de ces outils mis en place avec la bénédiction de Staline pour contrer le plan Marshall qui était ouvert aux pays d’Europe Centrale mais dont le chef du Kremlin a bloqué l’application en initiant le Comecon. Privatisée à partir de 1995, l’OTB est le résultat de trois offres publiques qui lui ont permis de prospérer dans huit pays voisins (Croatie, Bulgarie, Roumanie, Serbie, Slovaquie , Ukraine, Monténégro et Russie) où elle a ouvert des filiales. Au total, elle compte près de douze millions de clients de particuliers et d’entreprises de 1.500 secteurs économiques. En 2008, elle a décidé de se concentrer sur ses activités bancaires et s’est séparée de plusieurs secteurs, dont celui de l’assurance acquis par le groupe français Groupama en l’échange de 8% du capital d’OTP Group. Pour le gouvernement hongrois, l’accord signé entre l’IIB et l’OTP, va permettre à Budapest de s’imposer comme une plateforme financière de premier plan pour le développement économique de la région et la valorisation du potentiel d’Europe Centrale.

(Source : « Budapester Zeitung / Synthèse et recherche : vjp)

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